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MÉMOIRES D’OUTRE-TOMBE

vos secrétaires. Vous, monsieur, je vous prie de croire à mon dévouement et à mon attachement très sincère.

« Chateaubriand. »
M. DE CHATEAUBRIAND À M. DE CARAMAN[1].
« Paris, 22 juin 1824.

« J’ai reçu, monsieur le marquis, vos lettres du 11 de ce mois. D’autres que moi vous apprendront la route que vous aurez à suivre désormais ; si elle est conforme à ce que vous avez entendu, elle vous mènera loin. Il est probable que ma destitution fera grand plaisir à M. de Metternich pendant une quinzaine de jours.

« Recevez, monsieur le marquis, mes adieux et la nouvelle assurance de mon dévouement et de ma haute considération.

« Chateaubriand. »
M. DE CHATEAUBRIAND À M. DE NEUVILLE[2].
« Paris, le 22 juin 1824.

« Vous aurez sans doute appris ma destitution. Il ne me reste qu’à vous dire combien j’étais heureux

  1. Victor-Louis-Charles Riquet, marquis, puis duc de Caraman (1762-1839). Il était depuis 1816 ambassadeur à Vienne. Pair de France depuis 1815, maréchal de camp depuis 1830, il se rallia au gouvernement issu de la révolution de juillet. Malgré son grand âge, il accompagna le maréchal Clausel dans l’expédition de Constantine (octobre 1837), et vit périr, devant cette place, Victor de Caraman, son fils, qui commandait l’artillerie de siège.
  2. Ambassadeur de France à Lisbonne.