Suscription : « À Sa Majesté Henri V, mon très-cher fils, Prague. »
« J’étais au moment d’arriver à Prague et de t’embrasser, mon cher Henri, un obstacle imprévu m’arrête dans mon voyage.
« J’envoie M. de Chateaubriand à ma place pour traiter de tes affaires et des miennes. Aie confiance, mon cher ami, dans ce qu’il te dira de ma part et crois bien à ma tendre affection. En t’embrassant avec ta sœur, je suis
M, de Montbel tomba de Rome à Padoue au milieu de nos cancans. La petite cour de Padoue le bouda ; elle s’en prenait à M. de Blacas des ordres de Vienne. M. de Montbel, homme fort modéré, n’eut d’autre ressource que de se réfugier auprès de moi, bien qu’il me craignît ; en voyant ce collègue de M. de Polignac, je m’expliquai comment il avait écrit, sans s’en apercevoir, l’histoire du duc de Reichstadt[1], et admiré les archiducs, le tout à soixante lieues de Prague, lieu d’exil du duc de Bordeaux ; si lui, M. de Montbel, avait été propre à jeter par la fenêtre la monarchie de saint Louis et les monarchies de ce bas monde, c’est un petit accident auquel il n’avait pas pensé. Je
- ↑ Sur M. de Montbel, voir au tome V la note 2 de la page 254 (note 9 du Livre XIV de la Troisième Partie). — M. de Montbel avait publié en 1833 une notice sur le duc de Reichstadt.