fus gracieux envers le comte de Montbel ; je lui parlai du Colisée. Il retournait à Vienne se mettre à la disposition du prince de Metternich et servir d’intermédiaire à la correspondance de M. de Blacas. À onze heures, j’écrivais au gouverneur la lettre convenue : je pris soin de la dignité de Madame, n’engageant point S. A. R. et lui réservant toute faculté d’agir.
« S. A. R. madame la duchesse de Berry veut bien, pour le moment, se conformer aux ordres qui vous ont été transmis. Son projet est d’aller à Venise en se rendant à Trieste ; là, d’après les renseignements que j’aurai l’honneur de lui adresser, elle prendra une dernière résolution.
« Agréez, je vous prie, mes remercîments les plus sincères, et l’assurance de la haute considération avec laquelle je suis,
Le délégué, en lisant cette lettre, en fut très content. Madame sortie de la Lombardie vénitienne, lui et le gouverneur cessaient d’être responsables ; les faits et gestes de la duchesse de Berry à Trieste ne regardaient plus que les autorités de l’Istrie ou du Frioul ; c’était à qui se débarrasserait de l’infortune : dans