de la Trappe, disait : « Ce n’est pas seulement parce qu’il y a plus de trente ans que je fais profession de l’honorer, mais plus encore parce qu’on doit du respect à l’esprit de Dieu qui règne dans ses serviteurs, de ne les pas contrister, de ne pas nuire à ces hommes en diminuant la réputation des ouvriers qu’il a daigné employer ; je puis bien ne pas convenir de leur sentiment ni approuver toutes leurs démarches, mais je ne me dois jamais dispenser de les traiter avec respect. »
Les tracasseries continuaient contre Rancé auprès et au loin, et il disait : Ego sum vermis, et non homo. On voit des couplets contre lui dans le Recueil de chansons[1].
Un témoin, ami de Rancé, le P. Le Nain, nous décrit ainsi ses travaux et les inquiétudes de son monastère :
« Qui l’aurait pu croire, dit-il, si on ne l’avait vu de ses yeux ! cet homme, qui semblait ne vivre que de souffrances et de peines, comme s’il eût eu un corps de diamant et tout à fait insensible,
- ↑ Recueil de chansons, vol. VII, pag. 77, en 1692, vers sur Armand-Jean Le Bouthillier de Rancé, abbé régulier de Notre-Dame de la Maison-Dieu de la Trappe de l’Étroite Observance de Cîteaux.