Page:Chatelain - Beautés de la poésie anglaise, tome 1, 1860.djvu/176

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Voyez, voyez la travaillant.
Et de son scalpel tenaillant
Le genre humain sur sa sellette,
Elle en fait son souffre-douleur !
L’Age et la Pauvreté maigrette
Achèvent l’horrible labeur!

Mais enfin à chacun son lot !
Tous sont condamnés par avance
À souffrir… car le dernier mot
De la nature est la souffrance.
Hélas ! pourquoi de leur destin
Apprendraient-ils quelle est la fin,
Puisque le bonheur fuit si vite
Et que trop tôt vient le malheur ?
La folie est le meilleur gîte
Où l’ignorance est le bonheur !