Page:Chatelain - Rayons et reflets.djvu/109

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La méditation en toi trouve un vrai sage,
Et sans cloche pourtant tu frappes droit au cœur.
Doux Mai, de nouveau viens apporter le bonheur
À ma chaumine, à mon village,
Et sur mon sablier glisse tes rayons d’or
Avec plaisir, je le retourne encor !


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BODE (REV. J. E.)


Les Cloches du Village.



Doucettement la cloche du Dimanche
À notre oreille infiltre son appel,
En nous disant de sa voix franche :
“ La maison du Seigneur est la porte du ciel.
Enfants de Dieu, venez à votre Père
Apporter votre humble prière,
La prière faite au saint lieu
Est toujours agréable à Dieu ! ”

Lugubrement oyez ! la cloche tinte,
Son triste glas vient assombrir nos cœurs,
Alors qu’une vie est éteinte,
Et qu’un de nos amis part pour aller ailleurs !
C’est un avis que le ciel nous envoie,
Pour mater un trop plein de joie ;
Et dire à notre souvenir
Homme ! dans peu tu dois mourir !

Aussi souvent que les voix de la brise
À notre cœur viendront parler du ciel,
Ô saintes cloches de l’église
Puissions-nous obéir à votre doux appel !
Pour que là haut, dans sa miséricorde,
Le Seigneur Jésus nous accorde
Quand luira notre dernier jour,
Tous les trésors de son amour !


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