Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/436

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ſource, par un Canal qui en fait partie & que ſa forme prouve avoir été déſtiné à épancher par le milieu une eau abondante qu’il récevoit des deux canaux par les bouts.


CXXX. Terracine ; beauté de la voïe dans la hauteur que cette Ville occupa & ſa ſuite par Fondi & Formies juſqu’à Minturnes.

Des eaux de Féronie, dont on ne partit pas ſans ſe rafraichir, à cause de l’heure à laquelle on y étoit arrivé, on rempa trois autres petits milles, dit Horace & on arriva à la Ville d’Anxur qui ſe faiſoit appercevoir de ſi loin par la blancheur des hauts Rochers ſur leſquels elle étoit ſituée[1]. Le Poëte dit repimus ſoit parceque la voie auſſi droite juſquelà que je l’ai dit commence à y ſerpenter à cauſe de la pointe du mont qu’elle eſt obligée de tourner, ſoit parceque la ſinuosité à peine franchie, elle trouvoit la cote rude, qui pouvoit ſeule lui faire atteindre l’antique Terracine poſée non dans la plaine, où l’on la fit deſcendre dans la ſuite, comme on le voit par les vaſtes ruines qui la rempliſſent, mais ſur le plus haut du Mont où l’on en trouve les plus ſuperbes reſtes, & juſqu’où vont en effet les trois milles qu’Horace compte depuis le Temple de Féronie. La Ville préſente, ſituée à mi coté s’eſt réduite à un lieu qui participe de deux anciennes ſituations.

  1. Millia tum pranſi tria repimus : atque ſubimus
    Impoſitum ſaxis late candentibus Auxur. Ibid.