Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/435

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jusqu’à la pointe du mont qui fait le paſſage des Tours de Terracine, la voïe sembloit non tirée au cordeau, mais tracée avec la régle.


CXXIX. Eau & Temple de Féronie aux Tours de Terracine.

Horace dit que dés la ſortie de ſa Barque, il avoit pratiqué un acte de religion dont le lieu offroit l’occaſion, qui étoit de laver ſon viſage & ſes mains aux eaux ſacrées de la Dééſſe Féronie[1]. Ces Eaux furent indubitablement au lieu que je viens de nommer des Tours de Terracine. 1.o parceque la voïe ne put les rencontrer ni plutot ni plus tard ; ni plutot, parcequ’elle ſe trouve jusques-la dans la plaine pométine, qu’on a obſervé n’avoir aucune ſource propre, tirant du pied des monts qui la dominent, toutes les eaux dont elle ſurabonde ; ni plus tard, parceque plus loin, il n’y ſauroit avoir du lieu où elles étoient juſqu’à Terncine, les 3. milles que nous allons voir qu’Horace témoigne, & 2.o parceque c’est là uniquement qu’on trouve, non ſeulement une Eau propre à avoir été tranſformée en divine par ſa beauté & par ſon abondance, mais les ruines d’un Temple, qui s’annonce pour celui à l’uſage du quel fut cette

  1. Quarta vix demum exponimur hora
    Ora manuſque tua lavimus Feronia Lymphâ. Hor. ib.