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de Campagne d’Horace. I. Part.

XIII. Le caractère aſſes aperçu des auteurs en a été mal ſoutenu.

Je ſuis le premier, qui m’efforce de mettre dans tout ſon jour ce caractère de la Campagne d’Horace, ſi capable d’influer ſur la question de ſa situation : il n’avoit pas laiſſé cependant, d’être bien apperçû. Les plus celèbres intèrprétes anciens d’Horace le remarquent notamment ſur le premier paſſage, que j’ai rapporté, où la qualité d’UNIQUE est donnée en ce propre terme à la Campagne poſſédée par le Poëte. Leur commentaire conſtant sur ces paroles ſatis beatus unicis Sabinis est : content du fond unique ſitué en Sabine, reçu en don de Mécène[1], nul des modernes, lorſqu’il en a été sur le même paſſage n’a manqué de convenir, que c’en étoit en éffèt le ſens ; mais à l’exception d’un petit nombre qui s’est reſſouvenu par-tout de l’aveu que cet en droit arrache à quiconque, la plûpart n’ont cherché qu’à l’oublier, lorſqu’ils ſont arrivés à d’autres témoignages, dont le ſens leur a parû différent. Ces auteurs n’ont pas fait réflexion, que quand on a reconnu une vérité d’après des raiſons capables de la fonder, les mêmes motifs qui ont engagé

  1. Satis beatum me fecit donando me uno fundo Sabino. Porpbirion. uno fundo a Mæcenate in Sabinis accepto. Scholi. apud Cruq.