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Découv. de la Maison

à l’embraſſer, doivent empêcher de s’en départir. Mais il n’appartient pas à tout le monde, ni de bien saisir toute la certitude d’un principe, ni après qu’on la ſaiſie même, d’avoir aſſez de force pour ne jamais l’abandonner. Les hommes d’un esprit trop-peu profond pour pénétrer les vrais principes de leurs ſujèts, ou trop borné pour les enviſager dans toute leur étendue, pour en embraſſer tout l’enſemble, ſe montrent toujours flottans au gré des raiſons qui leur paroiſſent prouver succeſſivement des choſes contraires. Comme c’eſt malheureuſement par des écrivains de cette trempe que la matière de la Campagne d’Horace a été traitée, le point de ſon unité ne pouvoit qu’être pour eux un écueil inévitable,


XIV. Leur incertitude cauſée par les textes d’Horace qui nomment d’autres Campagnes. Quels ſont ces textes.

Horace en éffèt après avoir aſſûré ſi poſitivement, & en tant de manières qu’il n’avoit qu’une ſeule Maiſon de Campagne, ne laiſſe pas d’en nommer pluſieurs, où il alloit librement : & il s’exprime touchant ſon ſéjour en quelques unes en termes dont on inféreroit, qu’elles lui appartenoient. Une ſeule ſtrophe d’Ode, fait mention de quatre Campagnes différentes. La Montueuſe Sabine. Le froid Préneſte, Tibur remar-