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de Campagne d’Horace. I. Part.

teurs de la Campagne[1] il écrit à Mécène dans un endroit, que ſi les côteaux d’Albe annoncent au-loin un hyver rigoureux par la blancheur des neiges qui les couvriront, son Poëte ira attendre ſur le bord de la Mer le retour des Zéphirs, & des hirondelles[2] il eſt parlé bien clairement dans ce texte, d’une Campagne ſur le bord de la Mer, où Horace ſe propoſoit de paſſer l’hyver. Le P. Sanadon croit qu’il en exprime une ſeconde dans le Latium aux environs d’Albe, où Horace ſe trouvoit lorſqu’il écrivoit cette lettre à Mécène : & d’autres Auteurs allant encore plus loin ont ſupposé dans ce lieu, non une Campagne, où il ſe trouvoit, mais une Campagne qui lui appartenois. Dans ce cas, c’en ſeroit une de plus à opposer à l’Unité, que j’ai établie. Et ſi l’on pouvoit bâtir des Maiſons de Campagne à Horace ſur de ſi légers fondemens ; qui empêcheroit de lui en aſſigner à Cumes nommée dans un texte[3], à Cluſium, & à Gabies, qui

  1. Urbis amatorem Fuſcum ſalvere jubemus
    Ruris amatores. lib. I. ep. 10.
  2. Quod ſi bruma nives Albanis illinet agris
    Ad Mare deſcendet vates tuus.
    Te dulcis amice reviſet
    Cum zephiris, ſi concedes, & hirundine prima. Lib. I. ep,7.
  3. Non mihi cumas
    Eſt iter : Lib. I. ep. 15. paroles d’Horace à ſon cheval qui prenoit de lui-même le chemin de Cumes.