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de Campagne d’Horace. I. Part.

pagne Sabine est nommée la premiere, & Tibur n’y est nommé que troiſieme aprés Préneſte, qui y occupe le ſecond rang. La différence de ces deux lieux ne paroit pas moins, par les ſeules épithètes qu’Horace leur donne. Elles ſuposent toutes les deux à la Vérité des Montagnes, mais celles du premier le rendent difficile, & ſcabreux, arduos Sabinos ; celle du ſecond n’eſt au contraire pour lui, que comme un lit ſur lequel il ſe trouve couché à la manière des pareſſeux, Tibur Supinum. Si nous nous rapellons la régle, que nous avons établie de prendre Horace toujours à la lettre, fondée ſur l’exactitude infinie, & ſur la propriété rigoureuſe de toutes ſes expreſſions, nous ne délibérerons pas d’aprés ces obſervations ſur notre seule ſtrophe, de regarder la diſtinction de deux Campagnes, comme indubitable. Mais c’eſt cette diverſité exactement reconnue, qui formera l’émbarras. Elle produit une révolution totale dans toute la queſtion, que tout le monde appuïoit sur le fondement, que ces deux Campagnes n’en faiſoient qu’une ſeule. Elle ſeroit embarraſſante, quand elle ſe borneroit à obliger de la réfondre toute entière ; mais elle va plus loin : la diſtinction entre