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Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 1.djvu/183

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de Campagne d’Horace. I. Part.

la reſolution, qui lui est attribuée étoit aussi réelle, qu’elle le fait entendre. Mais ni la retraite portée par le texte ne regarde excluſivement Tarente, ni la reſolution qui est formée, n’eſt abſolue. Le texte entier rapporté en ſon lieu a montré, qu’Horace n’a pensé à Tarente, qu’au défaut de Tibur. Tibur & Tarente ſont emploïés dans le texte d’Horace, mais non comme deux lieux, entre leſquels il ſoit également partagé. C’est Tibur, qui occupe le premier rang, & qui a hautement la préférence. C’eſt vers Tibur, que le déſir dirige déterminément & puiſſamment. On ne ſe tourne vers Tarente qu’au cas que l’iniquité invincible du deſtin empêche de voler à Tibur. Le vœu ne reclame que Tibur, Tarente n’eſt réſervé qu’à la néceſſité. Si ce texte par là avoit quelque force, ce ſeroit pour Tibur. On n’en peut rien conclurre cependant pour Tibur même, parcequ’à l’égard de ce lieu, le texte n’exprime qu’un ſouhait. Outre que ce qui n’eſt que ſouhaité, est parlà même incertain, l’objèt du ſouhait dont il s’agit ici, étoit pour un âge, dont perſonne n’eſt aſſuré, & auquel en effèt Horace n’arriva point. Son accompliſſement ſouf-