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de Campagne d’Horace. I. Part.

mère, qui habitoient en effet les mêmes Régions, & que ce Poëte nous peint également grands en Taille, & en Barbarie.

Les Grecs combinés au contraire étoient une Colonie, qui avoit oſé la première abandonner ſa Patrie, pour aller à travers les Mers, s’en fonder une nouvelle dans une Terre inconnue ; qui non ſeulement avoit la première pris Terre en Italie, & découvert pour ainſi dire ce nouveau Monde ; mais qui s’y étoit établie, en triomphant des ennemis effraïans, qui lui en disputerent l’entrée. Il n’en falloit pas tant pour l’Apothéoſe dans ces tems là.


LIII. Le Champs Cuméens ſont les vrais Champs Phlegréens, ou de feu dont parle la Fable..

Voila donc les Géans, & les Dieux de la Fable ; mais ce n’eſt là qu’une convenance : les preuves precises font I. la qualité des champs, où elle dit, que ſe fît la Guerre célébre, qu’elle nous peint. Ces Champs étoient, les champs Phlégrééns c’eſt-à-dire des champs de feu. Le feu qui donnoit le nom à ces champs, n’étoit pas un feu d’imagination. L’idée que la fable donna en conſéquence de la Guerre des Géans de tous les Volcans, comme d’autant de ces Géans renverſés & enſévelis ſous quelqu’une de leurs Montagnes, où ils continuoient à vomir les feux, qu’ils avoient toujours reſpi-