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Découv. de la Maison

rés, nous montre ſa réalité, & même ſa qualité. Nous y voïons, que les champs en queſtion étoient Phlegrééns, ou de feu, à cauſe des feux ſouterrains, qui les rempliſſoient, & qui s’y manifeſtoient de toutes parts.

Or tels ſont juſtement les champs de Cumes. Pour en convaincre, avant de le prouver, il ſuffit de dire, que les champs Cuméens dans les tems dont nous parlons, comme nous l’allons voir, comprenoient toute l’étendue, où furent baties dans la ſuite Baïes, Pouzzoles, & Naples. Qui ignore que toute cette étendue est pleine de feux terribles, qui y forment plusieurs Volcans ?


LIV. Le plus conſidérable de ces Volcans eſt le Veſuve.

Le plus conſidérable est le fameux Véſuve. Ce n’etoit du tems de Strabon c’eſt-à-dire vers l’Empire d’Auguſte, qu’un petit Mont fort tranquille, que ce grand homme jugea cependant, ne l’avoir pas toujours été, à la couleur ferrugineuſe de la Terre & des pierres, qui le compoſoient. Aſſez peu-de-tems après en effet c’eſt-à-dire la première année de Titus, il montra quel Volcan épouvantable il étoit. Un tremblement ſubit, qui fit croire, que la Terre avoit perdu tous ſes fondemens, une fumée ſoudaine ſi épaiſſe, qu’au rap-