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Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 1.djvu/206

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Découv. de la Maison

les Champs Phlégréens de la Fable.

Cette premiere preuve est d’autant plus forte, que les Champs Cuméens n’ont pas ſeulement les qualités, que je viens de dire, mais qu’ils les possèdent exclusivement, puisque ces Champs, n’ont les ſemblables nulle part de la Terre dans tous les Caractères, que j’en ai rapporté.


LXIV. Seconde preuve tirée de la formation de la Sicile rapportée par cette Fable.

La ſeconde preuve, que c’eſt à eux qu’il faut reſtituer le trait fabuleux, dont nous parlons, eſt une de ſes circomſtances le plus remarquables. Cette circomſtance eſt la formation de la Sicile par la chûte d’un des Rochers, qui avoient ſervi à eſcalader les Cieux, & ſous leſquels un des Géans fût enſéveli. Le nom ſeul de Sicile dans cette fable montre qu’elle appartient à la nouvelle, & à la Grande-Grèce, non à l’ancienne, & à la petite. Mais la manière, dont il y est emploié, la raproche bien autrement du lieu, auquel nous l’attribuons.

L’Hiſtoire ne nomme pas le Peuple, que les Grécs eurent à combattre pour s’établir à Cumes, mais on en peut conjecturer aiſément, que ce furent les Sicules. Dénis d’Halicarnaſſe en parlant de la plage de Rome nous dit : que « les premiers, qui