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de Campagne d’Horace. I. Part.

de ſa barbarie, je veux dire, par les Campaniens. Tout cella se paſſoit dans un tems, où l’on ne parloit point encore d’un Peuple qui s’élevoit au centre de l’Italie, & auquel on étoit d’autant plus autoriſé à ne point faire attention, qu’il ne ſe formoit, que du mélange de tout ce que les Nations voiſines avoient de pire, ne vivant que de rapine & s’étant procuré juſqu’à ſes femmes par cette voie. Il n’en avoit pas moins ſaiſi, dés le premier inſtant pour ainsi dire tous les principes, qui d’un petit État en font nécessairement un Grand. Tout dût plier ſous ce nouveau pouvoir ; & tout ce que purent faire les plus courageux, c’eſt de tomber avec un peu plus d’éclat ſous ſes coups. La Campanie vît l’orage, lors qu’il étoit encore éloigné d’elle. L’éclatante défaite des Latins au Lac Régille, lui fût un nouveau motif de s’unir à eux, pour ne pas laiſſer conſommer la chute de ce rempart ; mais cet allié de plus, n’aïant pas empêché Triſanum (inter ſinueſſam Minturnaſque is locus eſt). Mit.Liv. dec. I. I. 8. n. 11.une nouvelle victoire des Romains à Trifanum[1], soit lacheté de ſa part, soit pru-

  1. Ce lieu dit Tite-Live étoit entre Sinueſſe, & Minturnes. La notre Dame de la piana, comm’on l’appelle dans le Païs, où de l’Appiana comme on doit l’appeller, parceque ce nom ne lui vient que de ſa ſituation ſur la voïe Appienne. est