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Découv. de la Maison

de l’expreſſion d’Horace, prouve ſeul, que la note dont nous parlons, n’en a pas ſaiſi le ſens.


LXXVIII. Exprime la Nature même de Baïes, qui eſt d’être un lieu d’Eaux par excellence.

Bien eloignée en éffét de ſe borner à peindre la ſituation maritime de Baïes, elle ſaiſit avec une force, & une vivacité infinies, ce qui fait la Nature propre de ce lieu, qui eſt d’être toute eau, de mériter le nom d’Eaux par excellence. Un premier titre de la qualité de Liquidæ, peut être la Mer trés-belle devant Baïes, où elle forme le ſein, dont j’ai parlé. Deux Lacs, le Lac Lucrin, dont l’utilité le disputoit à l’agrément, le Lac Averne conſacré par les plus brillantes fables, en formerent un ſecond plus particulier encor ; mais ces deux titres, ne ſont rien en comparaiſon d’un troiſieme, qui eſt l’objèt propre de l’épithéte d’Horace. Ce troisieme titre c’eſt les eaux Minérales de tous les genres, de tous les degrés de chaleur, & on peut ajouter de toutes ſortes de Vertus, qui rempliſſent ce lieu. Ce Païs, comme je l’ai dit, est rempli de feux intérieurs ; ils ne produiſent dans beaucoup d’endroits, que d’éfféts effraïans, ou curieux ; leur principal emploi dans le lieu propre de Baïes, eſt d’y préparer en un infinité de manières