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de Campagne d’Horace. I. Part.

étoient compoſés, donnent une grande idée du nombre des Rues qui en devoit réſulter ; mais ils font chercher quelle commodité, & quelle beauté elles pouvoient avoir ; ſi on réfléchit ſur tout que ces habitations ſans union, n’a voient pas plus d’ordre ; & qu’on trouvoit par tout les montées & les deſcentes des ſept Montagnes, ſur les quelles l’ancienne Rome êtoit bâtie.

Mais ce qui faiſoit déſirer la Campagne plus que la volupté, c’étoit la vanité. Rome fomentoit, & tourmentoit tour-à-tour cette passion. La part qu’on y avoit au commandement de l’Univers, renfloit ſans mesure, & mille accidens concouroient à la rabattre. Il n’eſt pas beſoin même de dire, combien il en devoit naître d’une Conſtitution Politique, fondée ſur le pouvoir le plus compliqué d’un Peuple & d’un Sénat, de Conſuls & de Tribuns, de Cenſeurs, de Pontifes, & d’autres Magiſtrats de qui tout dépendoit : ſans compter qu’on a autant de Maîtres, que d’égaux dans une République. La Campagne étoit une reſſource admirable pour aller, ſoit ſe consoler des chocs peu agréables, qu’on avoit éprouver dans le Torrent Politique ; ſoit ſe prépa-