rer à s’y jetter de nouveau, avec plus de succès.
LXXXIII. On voulait avoir de Maison de Campagne magnifiques, & en grand nombre.
Le fait, eſt que depuis la chûte des Mœurs, on vit regner la paſſion la plus démeſurée, & le luxe le plus effréné des Maiſons de Campagne ; Strabon dit de la Pierre de Piſe, c’eſt-à-dire de plus beau Marbre, qu’elle ſervoit aux fabriques des Romains, qui batiſſent jusqu’à leurs Maiſons de Campagne, ajoute-t-il, à la manière des Palais des Rois de Perſe[1]. La magnificence n’étoit point ſatisfaite, ſi ces Maiſons Roïales n’étoient que ſuperbes ; elle vouloit qu’elles fuſſent nombreuſes, & qu’aucun Canton agréable n’en manquat. Quelque exemple expoſera mieux les Mœurs publiques sur ce point, que le discours.
LXXXIV. Exemple de Cicéron nombre & qualité de ſes Maiſons de Campagne.
Je choiſirai celui du Prince des Orateurs comme le plus aſſorti à une matière, qui regarde le plus brillant des Poètes. Cicéron par l’éloquence dont il défendoit les uns & ſurtout par celle dont il accuſoit les autres, s’étant aquis un grand crédit dans le Peuple Romain, & en aïant été élevé aux plus hautes dignités de la République,
- ↑ Νυν δε το ϖλέον εις τας ὀιϰοδομας αναλισϰεται τας ἐν Ῥώμη, ϰᾴν ταῖς σταυλεσι βασιλεια ϰατασϰευοζομενων Περσιϰα. Strab. lib. V. Ad Piſas.