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de Campagne d’Horace. I. Part.

bâtît, ou aquît un ſi grand nombre de Maiſons de Campagne, qu’on en compte, dit l’excellent Auteur de ſa vie juſqu’à dix-neuf. Ses écrits en effet font mention I. M. de C. de Cicéron ſon Arpinate.de ſon Arpinate c’eſt-à-dire de la Maiſon de Campagne qu’il avoit dans le Territoire d’Arpin, Ville non de la Toſcane comme le dit Moréri, mais à l’extrémité de l’ancien Latium oppoſée à la Toſcane, à environ cent mille de Rome.

C’étoit celle qui lui étoit la plus chére, parce qu’il y étoit né. Elle méritoit de l’être cependant à plusieurs autres titres. Sa ſituation étoit de plus agréables. Elle étoit ſur le bord de la Rivière appellée anciennement Fibrène, dans l’endroit, où elle forme une petite Isle, avant de ſe jetter dans le Lyris. Elle n’étoit qu’une métairie ſelon les Mœurs antiques dans le tems que Cicéron y naquit du vivant de ſon grand Père ; mais son Père même l’avoit reconſtruite avec la magnificence, que la nouvelle Mode exigeoit[1].

  1. Vides hanc Villam lautius ædificatam patris mei studio, hoc ipso in loco cum Avus viveret, & antiquo more parva esset Villa, ut illa Curiana in Sabinis, me scito esse natum… hac (insula) nihil est amœnius ; ut enim hoc quasi rostro finditur Fibrenus tantum complectitur, quod sanis sit modicæ Palæstræ loci. Cic. lib. II. de Ligibus n. 3.