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PRÉFACE

un rapport eſſentiel, qui lui donne sur nous des droits aussi efficaces que propres ; que tout conſiſte à la faire briller à nos yeux avec toute ſa beauté. S’il pouvoit être formé de doute ſi un tel principe est plus vrai & par-là plus philoſophique que ceux qui ont été raportés, ils ſeroit reſolu pas l’effet des œuvres de notre Poëte. Eſt-il quelque part ſi raviſſant que lorſqu’il peint la Vérité & la Vertu toutes nues pour m’exprimer ainſi ? On peut dire que ſon plus bel entouſiasme ne conſiſte qu’à ſaiſir & à rendre tout leur ſublime.

Les Œuvres d’Horace ne ſont ſi philoſophiques que parce qu’il étoit lui même un vrai Philosophe. « J’apris à Rome, dit-il, les maux qu’apporta aux Grecs le courroux d’Achille ; mais je reçus à Athènes des leçons beaucoup plus importantes. Le Portique me donna les notions ſolides qui fondent la diſtinction du bien & du mal, & les bois d’Académus m’enſeignerent l’art de chercher la Vérité[1]. » L’age

  1. Romæ nutriri mî contigit, atque doceri
    Iratus Graiis quantum nocuisset Achilles.