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de Campagne d’Horace. I. Part.

d’attendre en paix les évenemens. Dés lors il laiſſa à ſes Gens toute liberté, de faire de lui ce qu’ils voudroient. Ils le remirent en Mer. Tout ce qu’on pût faire à cette nouvelle tentative, ce fut de gagner Gaëte. C’eſt de cette manière, que Cicéron vint à ſon Formianum prêt à devenir de ſa Maiſon de Campagne, ſa Maiſon éternelle pour me ſervir du nom que les Anciens donnoient au Tombeau.

Cicéron n’y fut pas plutôt arrivé, que d’après la nouvelle diſposition, où j’ai dit qu’il s’étoit mis, il pût s’y livrer à un ſommeil profond. Son monde le lui auroit laiſſé prendre bien volontiers ſans la penſée , que ce ſommeil pouvoit à chaque instant être changé en celui de la mort. Elle fit enlever plutôt qu’éveiller Cicéron, pour aller tenter de nouveau la fortune des Flots. Le Moment n’avoit pû être ſaiſi plus à propos. On étoit encore peu loin de la Maiſon, lorſque Herennius, & Popilius Centurions d’Antoine y parurent à la tête de leur troupe. Ils frapperent à la Porte qu’ils trouverent fermée, & comme elle ne s’ouvroit point, ils l’enfoncerent.

L’infidélité d’un Affranchi de Quintus nommé Philologue qui étoit dedans, rendit inuti-