Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 1.djvu/343

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
251
de Campagne d’Horace. I. Part.

y auroit une Maison de Campagne à aquérir dit-il à Atticus, au dela de celle de Silius, mais elle n a ni cette grandeur, ni cette beauté, qui fait le celébrité que je cherche[1]. Cicéron lui-même nous aprend que cette célébrité étoit toujours son principal objét dans l’aquiſsition de ſes Maiſons de Campagne. Je penſe à me procurer quelques Jardins audelà du Tibre, ecrivoit-il au même ami, ſur-tout par le motif de l’honneur attaché à ces ſortes de Poſſeſſions[2]. Cicéron ne pouvant atteindre certains autres Grands de la République pour la richeſſe s’efforçoit de les ſurpaſſer au moins par le gout. Il avoit cette idée de toutes ſes Maiſons de Campagne, qu’elles étoient les Bijoux de l’Italie[3].


CLI. Moïens qu’avoient les Anciens Romains de fournir au Luxe.

Ce luxe des Romains touchant les Maiſons de Campagne fait naturellement chercher la manière qu’ils pouvoient avoir d’y fournir. Mais il ne ſera pas difficile de la comprendre, si l’on fait refle-

  1. Ultra Silianam eſt fordida, & pufilla, nihil ad eam, quam ſequor celebritatem. Ad Att. lib. XII. ep. 26.
  2. Cogito trans Tiberim hortos aliquos parare & quidem ob hanc cauſam maxime. Nihil enim video quod tam celebre eſſe poſſit. Ibid. ep. 20.
  3. In Prædiolis meis belle ædificatis & ſatis amœnis. Ad Att. lib. XVI. ep. 3. Villulas meas, ocellos Italiæ. Ibid. ep. 6.