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Découv. de la Maison

coté. On ſe fit faire place ainſi, à droite & à gauche, par les deux, choſes qu’il paroit le plus difficile de faire ceder, qui ſont la Mer & les Montagnes. Si l’emplacement qu’on ſe procura n’eſt plus, c’eſt que la violence faite à la nature ne peut être durable ; que les choſes qui ont été tirées avec effort de l’ordre naturel, doivent y rentrer peu-à-peu d’elles-mêmes. C’eſt ce qui eſt arrivé à Baïes. Le flots qui ont tant de reſpect pour le grain de ſable, qui leur a été donné pour borne, ſont revenus avec indignation contre les barrières inconnues, qu’on voulut leur oppoſer ; la Montagne s’est repliée également ſur ces batimens élevés juſque dans ſon cœur & s’est ſervie de leur débris pour réparer les pertes qu’elle avoit ſouffertes. Mais la Nature en détruiſant les effets de la double violence qui lui avoit été faite, n’en a pas détruit la preuve. On la trouve pour ce qui regarde la Mer dans toute cette partie, où le Monte~Grillo d’un coté, & le précipice de la Mer de l’autre laiſſent à peine la place du ſentier étroit dont on va par terre, des Thermes à ce qui reſte de Baïes. Mais tant les maſſes énormes de fabrique antique qu’on voit à guiſe de rochers, dans les flots où