Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 1.djvu/366

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
274
Découv. de la Maison

de Baules[1], c’est une preuve qu’il fut placé non aux ruines de S. François, où on le montre & où il n’auroit été vû de Baules que de côté, mais en face vers la tête de la ruine du prétendu Pont de Caligula. La Place du Dieu tutélaire d’une Ville marine dés ſon origine, n’y pouvoit être plus naturelle, puiſque c’étoit le Port, qu’un trait rapporté par Sénéque que les chaloupes meſſagères de la Flotte d’Alexandrie en aïant annoncé l’arrivée, tout le monde courût ſur les PILES[2] nous prouve avoir été formé par cette ruine que j’ai montré être celle de ces Piles mêmes.

Le Profane ne le cédoit pas au ſacré à Putéoles. Son Amphitéatre le montre encore comme n’aïant pas été inférieur à celui de Capouë ſa Capitale. Je pourrois apporter une ſeconde preuve de quelque grand ouvrage, dans une ouverture antique haute de ſix pieds, large de trois, faite de bons murs operis reticulati, dont on va droit en Terre, ſi la torche, dont je m’é-

  1. Nos ſumus ad Baulos Puteoloſque videmus qq. Acad. lib. II. n. 125. At familiarem noſtrum Avianum fortaſſe in Porticu Neptuni ambulantem non videmus. Ibid. n. 80.
  2. Hodie… naves Alexandrinæ quæ ſolent nuntiare ſequutæ claſſis adventum… omnis in PILIS turba Puieolanorum conſiſtit. Senec. ep. 58.