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de Campagne d’Horace. I. Part.

de Mer, qui avec le ſein de l’autre côté , iſole quaſi entierement ce Cap ; & que la Ville n’ait été batie tout à l’entour, principalement ſur la rive formée par le Cap même.

Mais il s’en faut bien, qu’on ait eu de ce point des idées dont la clarté ait égalé ſa certitude. Céſar fît, non un, mais deux Ports, dans le même Golfe. Suëtone avant l’endroit cité où il nous aprend l’établiſſement du Port de Misène, parle du Port Jules formé, dit-il, par l’immiſſion de la Mer dans les Lacs Lucrin, & Averne[1]. Et ce témoignage eſt d’autant plus afférent, qu’il eſt entierement conforme, ſoit à ce que chante Virgile, des Barrières données au Lucrin, de l’onde Jule forcée non ſans ſon murmure horrible à baigner des bords inconnus, & des Flots Tyrrhèniens introduits avec toutes leurs agitations dans le ſein du pacifiques Averne[2] » ; ſoit à ce que raconte

  1. 20. Millibus Servorum manumiſſis, & ad remum datis, Portum Julium apud baïas, immiſſo in Lucrinum, & Avernum Lacum Mari effecit, in quo cum hyeme tota copias exercuiſſet Pompeïum inter Mylas & Naulochum ſuperavit. Ibid. n. 16.
  2. An memorem portus, Lucrinoque addita claustra ;
    Atque indignatum magnis ſtridotibus æquor,