aux Lacs, n’empêcha point celle du ſecond au bras de Mer de Misène. Il en réſulta dans le même Golfe deux Ports, différens non ſeulement de ſituation, l’un aïant été à la droite, l’autre à la gauche de Baïes, mais encore de qualité & de nom, le premier comme nous l’avons vu s’étant à peine étendu à d’autres uſages que la Pêche, & aïant été appellé Jules, de Jules-Céſar prédéceſſeur du Céſar ſon auteur, le ſecond au contraire aïant eu pour objèt le ſéjour, tant des vaiſſeaux qui compoſoient, que des troupes qui armoient une Flotte guerrière. Mais tout divers que furent par-là ces deux objèts, ils n’en ont pas été moins confondus par les auteurs qui n’en ont preſque jamais parlé que comme s’ils n’en avoient formé qu’un ſeul, & qui continuellement diſent indifféremment des deux, ce qui eſt le plus exclusif à l’un ou à l’autre.
CLXX. Ses ſeuls reſtes ſon reſervoir d’eau douce, & ſes Tombeaux.
Il ne reſte du Port de Misène que deux veſtiges. La première eſt ce qu’on appelle la piſcine admirable qui l’eſt en effet tant par la grandeur de l’ouvrage, que par ſon élégance qui réſulte de quarante-huit Pilaſtres quadruplés qui ſoutiennent ſa belle voûte, & par ſa ſolidité qui en rend
