Aller au contenu

Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 1.djvu/379

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
287
de Campagne d’Horace. I. Part.

l’enduit même, c’eſt-à-dire ce qui tombe le plus facilement de ſoi-même ailleurs à l’épreuve du Pic. Sa forme rend conſtant, ce que ſon tartre rend ſenſible que ce fut un immenſe reſervoir d’eau néceſſsairement relatif parlà & par ſa ſituation ſur la rive gauche du Port, à l’aproviſionement de la Flotte qui y étoit. Une ſeconde antiquité pour paroître bien étrangère n’en eſt pas moins caractériſtique ; c’eſt une ruë de Tombeaux au tour de la Mer morte que j’ai dit produite par la Mer vive, ſi on peut s’exprimer ainſi, qui formoit le Port : cette ruë est moins belle & moins conſervée, mais plus longue que celle de la Voie Campaniène dont j’ai parlé. Cette grande multitude de Tombeaux ne s’explique bien que par la croïance de ces tems touchant ce qui étoit besoin pour être admis au paſſage du Styx, qui devoit empêcher de priver d’une juſte Sépulture ceux qui mouraient en Mer ſur la Flotte.

On a fait un uſage ſingulier de la troiſieme Antiquité du même genre que durent avoir ces quartiers, puiſque Baïes ne put manquer d’avoir la ſienne. Les vivans ſe ſont logés dans les démeures des Morts, & ont ainſi formé le petit bourg S. Anne,