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de Campagne d’Horace. I. Part.

tion. Elle ne finit en effet qu’aſſès avant ſous Auguſte, par la conſtruction du Port Jules par Agrippa. On peut dire qu’elle tomba avec le haut bois qu’on dût abbatre pour nettoïer la place. La Lumière introduite dans l’Averne pour la premiere fois depuis tant de ſiécles découvrit que ſes eaux ſans fonds n’étoient que profondes ; que les oiſeaux pouvoient les braver & même les boire ſans en rien craindre ; que quelques fourbes compoſoient la Nation Cimmérienne ſi fameuſe ; que cette foule des Dieux infernaux enfin dont on croïoit Ειϰον τις ὑπερ της Αᴕερνιδος ιδρωτ?[illisible] οσπερ ψωμα ανθροπινον αν’ επληθη Dio. libro XLVIII. n. 36.ſes antres remplis ſe réduiſoit à une idole ſous la figure d’une femme qui fut trouvée, dit Dion, dans le lieu le plus réveré. On publia que cette Statue avoït été vue toute dégoutante de ſueur ; mais ce ne fut qu’un dernier cri de la ſuperſtition expirante : rien ne put la faire revenir du coup mortel qu’elle reçut de la lumiére répanduë ſur elle.


CLXXXVII. Expoſition des deux Antiquités qui ſe voient à l’Averne ; le Temple & l’autre.

Ce que je viens de déduire, doit ſervir à expliquer les deux Antiquités qui reſtent à l’Averne. La première eſt une grande Caverne creuſée dans le ſein de la Montagne dont elle n’atteint que le milieu, au bout de la quelle on trouve des Eaux, &