Aller au contenu

Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 1.djvu/405

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
313
de Campagne d’Horace. I. Part.

parlé qui eſt vers Baïes ; mais elle ne l’eut que parce qu’elle étoit nécessaire pour eviter Cumes, & en prendre le tour par le rivage. La ſeconde eſt fondée ſur quelques ornemens antiques, qui ont cent explications, ou dans la ſuperſtition ancienne relative aux ſsources trouvées, ou même dans la Foi alors nouvelle obligée à chercher des caches. Rien ne doit donc empêcher de regarder ma nouvelle expoſition, comme entierement certaine.


CXC. Le Temple étoit non d’Apollon mais du Lac & de tout ce qu’il comprenoit.

Celle que je propoſerai touchant le Temple ne paroitra pas moins, avec le double mérite de la nouveauté, & de la vérité. Je ne m’arrêterai pas même à prouver qu’il ne fut point d’Apollon. Outre qu’on ſentir combien le noir Averne & le brillant Phœbus, doivent s’étonner de ſe trouver enſemble, on doit regarder cette erreur comme détruite avec celle de la grotte de la Sibille, qui en fut tout le fondement. Je me haterai de dire qu’il eſt ſenſible que le Temple de l’Averne dut être de l’Averne même. On n’ignore pas que la Mythologie faiſoit des Dieux, des Lacs, ainſi que des Rivières & des Fontaines. L’Averne étoit un Dieu d’autant plus important, qu’on a vû, qu’on le ragardoit