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de Campagne d’Horace. I. Part.

mains. Il ne tiendroit pas aux gravûres de certaines relations qu’on ne crût qu’il reſte de ces derniers des parties fort brillantes. La vérité eſt que le lieu de Cumes ne préſente à la vue que vignes, & que broſſailles, & que l’erudition ſeule est capable de diſcerner l’antiquité dans les morceaux informes qui en reſtent. Ce qu’on appelle le Temple du Géant, du Jupiter Coloſſal-Terminal de la deſcente de S. Luce de Naples qui y fut trouvé, eſt défiguré par le preſſoir qui y a été placé. Il ne reſte de bien viſible que ce qui porte le nom d’Arco felice.


CC. Expoſition de l’Arco felice de Cumes.

C’eſt un Arc en effet de maçonerie élevé au niveau, & égalant l’epaiſſeur de la Montagne qu’il perce. On le qualifie de Porte de l’ancienne Cumes, mais il n’en a ni forme ni trace. Qu’étoit-il donc ? La large Aire qu’il forme ſur ſon ſommet l’annonce comme la ſubſtruction d’un bâtiment élevé ſur la voie publique, que je croirois avoir été le Temple de la Diane de Cumes. Virgile fait entendre qu’il étoit ſur le chemin qui conduiſoit à celui d’Apollon ; que la Déeſſe y étoit adorée en général ſous le nom de Trivie, qui a relation à ſa ſituation ſur les voïes, & à la triple qualité que la Mytho-