nir la preuve la plus préciſe de ce ſecond. L’un nomme l’unique Campagne Sabine ; l’autre la Vallée Sabine ; un autre les montueux Champs Sabins ; un quatrième enfin que nous verrons bien-tot qualifie ſimplement ſa Campagne de Sabine. On pourroit ajouter la forêt Sabine, où Horace dit que ſon innocence ſeule mit en fuite un Loup monſtrueux ; parceque l’on ne fait que lorſqu’on est ſeul & chez-ſoi ces courſes ſans régle & ſans fin qui lui en firent faire la rencontre[1].
Dans le lieu où je devrai faire connoitre le Païs & le Peuple Sabin, nous verrons l’étendue de la Sabine antique dont la moderne n’eſt pas le quart. On n’en ſeroit pas beaucoup avancé par conſéquent ſi on ne ſavoit d’une Campagne médiocre ſi non qu’elle étoit ſituée en géneral dans la Sabine : mais nous n’en ſommes pas réduits là. Le lieu particulier qu’elle y occupoit nous eſt indiqué par de nombreux & frappans caractères. Horace nomme la Rivière qui l’arroſoit, le Temple d’une Di-
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Integer vitæ ſceleriſque purus…
Namque me Sylva Lupus in Sabina ; (dum ultra)
Terminum curis vagor expeditus
fugit inermem. Lib. I. od. 22.
