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Découv. de la Maison

vinité fort ſingulière qui s’y trouvoit, deux lieux dont l’un devoit être très-remarquable & l’autre très-conſidérable qui en étoient voiſins.


CCIII. I. Car. de lieu la Rivière Digence qui l’arroſoit.

La Rivière nommée par Horace eſt la Digence. « Toutes les fois, dit-il qu’il m’eſt donné de reſpirer l’air libre de la fraiche Digence qui abreuve le Bourg tranſi de Mandéle, tous mes vœux ſont d’avoir ce que j’ai & encore moins, d’être toujours à moi, d’avoir mes proviſions faites pour une année, pour n’être point ſujèt à des inquietudes diſtraïantes, & de ne connoitre qu’une ſeule abondance qui eſt celle des Livres [1] ». La preuve qu’Horace parle de ſa vraïe Campagne dans ce Texte réſulte des prèmieres paroles. C’eſt clairement comme ſi le Poëte y diſoit ; toutes les fois que je ſuis à ma Campagne, mais plus encore des ſecondes. Il eſt manifeſte qu’Horace, en Sage qui outre qu’il

  1. Me quoties reficit gelidus Digentia Rivus,
    Quem Mandela bibit rugoſus frigore Pagus,
    Quid ſentire putas ? quid credis amice precari.
    Sit mihi quod nunc eſt : etiam minus : ut mihi vivam.
    Sit bona librorum, & proviſæ frugis in annum.
    Copia, ne fluitem dubiæ ſpe pendulus horæ.
          Lib. I. ep. 18.