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PRÉFACE

raiſon de ceux dont il eſt parlé dans ſes œuvres d’un manière qui les rapporte à ſa matière & qui par là en font partie : nul de ces endroits ſi nombreux qui ne reçoive de la découverte des lumières, les unes abſolument néceſſaires, les autres au moins utiles.

On imagineroit à peine les groſſières erreurs, où tombent les Interprêtes des Anciens, lorſqu’ils en ſont ſur les textes qui parlent des lieux qu’ils ne connoiſſent que par leurs lectures. Le P. Sandon par exemple ſur un vers d’Horace qui nomme In Od. III. lib. 3.le Capitole, dit : que « c’étoit une Fortéreſſe batie ſur le Mont Tarpeïen dont les ruines ſe voïent encore dans l’eau près de l’Hopital du Saint-Esprit au dessous du Pont-Saint-Ange ». Ce n’eſt rien dans cette expoſition que cette Fortereſſe qui n’étoit qu’une partie du Capitole qu’on donne avec d’autant moins de raiſon pour le Capitole entier à l’occaſion du vers d’Horace, que ce n’eſt pas à elle, mais à celle qui étoit à l’autre bout du Mont, c’est-à-dire, au Temple de Jupiter tres-grand & tres-bon qui y étoit dans la vénération qu’on fait, qu’il fait allusion. C’est peu de