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Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 1.djvu/441

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de Campagne d’Horace. I. Part.

Aſpects du Fond doivent s’entendre ſur tout de l’Habitation : ſon exposition par conſéquent fut au Nord : elle ne pût la devoir qu’aux accidens du lieu, ce qui doit former un caractère remarquable.

Horace en ſouhaitant une Maiſon de Campagne « l’avoit deſirée, dit-il, avec un Jardin qui y fut joint, avec une Fontaine qui en fut voiſine, & avec un bois de bel air qui n’en fut pas éloigné ». Les Dieux avoient exaucé exactement ſes vœux, hors que tous ces points ſe trouverent avoir dans le don, une étenduë & une qualité qu’Horace ne leur avoit pas donné dans la demande[1]. Ce texte, comme on voit, contient trois nouveaux caractères du Chateau du Poëte. Le premier fut une beau Jardin. Horace ſe represente à ſa Campagne comme remuant la Terre, & en otant les pierres[2] ; ce n’étoit point ſans doute ni dans les Champs ni dans les Vignes qu’il ſe livroit à cet exercice pénible, mais dans ſon Jardin. La culture de

  1. Hoc erat in votis modus agri non ita magnus
    Hortus ubi, & tecto vicinus jugis aquæ fons
    Et paulum Sylvæ ſuper his foret, auctius atque
    Di melius facere. Hor. lib. II. Saty. 6.

  2. Rident vicini glebas, & ſaxa moventem. Lib. I. ep. 14.