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Découv. de la Maison

comme capables de l’enrichir. La Campagne d’Horace ne lui fourniſſoit donc pas seulement ce Vin Sabin dont il dit qu’il ſe contentoit lorsqu’il étoit à ſa Campagne, & qu’il annonce pour un Souper même de Ville donné à Mecène[1] ; mais encore beaucoup au delà. Les interprêtes notamment Sanadon qui entendent toute la Terre d’Horace par ce Coin, où l’Eſclave Intendant diſoit qu’on fairoit venir le poivre & l’encens plutot que la Vigne[2], ſe trompent donc groſſièrement. Le Coin ne veut dire que ce qu’il dit, non toute la la Campagne, mais quelque coin particulier. Nous avons déja vu Horace défrichant, pour acroitre ſes moiſſons ; ce nouveau texte exprime les soins semblables qu’il prenoit d’augmenter ſes vendanges ; & comme par la raiſon que les Païs de Collines ſont reputés plus généralement propres aux Vignes il étendoit ſes eſſais dans

  1. Vile potabis modicis Sabinum
    Cantharis… Care Mecenas. Lib. I. od. 20.

    Le Vin Sabin eſt appellé vil ici par Horace, parce qu’il étoit d’une qualité très-commune en lui même mais ſon cru le rendoit précieux dans un repas donné à Mécène par Horace par le don qu’il rapeloit, & par la gratitude qu’il marquoit.

  2. Angulus iſte feret piper & thus ocyus uva,
          Lib. I. ep. 14.