Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 2.djvu/108

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refuge contre la ſévérité de son Pere[1] je tairai l’expreſſion de Stace de hautes collines d’où l’Empereur voïoit à ses pieds ſa Rome[2] quoiqu’elle préſente le même ſens, parcequ’elle eſt générale. Mais je fairai remarquer, ſoit ce qui eſt dit expreſſément par Juvénal que l’Albanum dont nous parlons ſe trouvoit le plus près de lieux où étoient les Temples qui avoient reſté d’Abbe[3] ; ſoit ce qui eſt marqué préciſément par Martial, qu’il avoit une vue égale à droite ſur la mer, & à gauche sur le Lac de Diane[4] c’eſt-à-dire celui de Némi. Je n’omettrai point la circomſtance qu’on infère de l’expreſſion du premier de ces deux derniers Poëtes, utque Lacus ſuberant, qui marque, que pour y arriver il falloit faire quelque chemin le long du Lac. Il eſt manifeſte qu’

  1. το χοριον υπο το ορος το Αλϐαρον ωσπεδ τινα ἀϰροπολιν ἐξειλετο. Dio in Domit. initio.
  2. Ab excelſis Trojanæ Collibus Albæ
    Unde ſuæ juxtai proſpectat mœnia Romæ :
         Stat. Silv. lib. V. protrept. ad Criſpin.

  3. Utque Lacus ſuberant, ubi quamquam diruta ſervat
    ignem Trojanum, & Veſtam colit Alba minorem.
           Juv. Sat. IV.

  4. Palladiaæ ſeu collibus uteris Albæ
    Cæſer, & hinc Triviam proſpicit, inde Thetin.
             Martial. lib. V. epig. 1.