Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 2.djvu/236

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lane étoit compoſée produiſoient le double effet de bien diſtinguer ces Chateaux, & d’en expoſer à la vue toutes les beautés à la fois en les formant en Amphiteatre. Tout cela s’aperçoit tres-bien dans la plupart des ruines qui en restent encore.


LXXVI. Ruines de Maiſons de C. qu’on aperçoit encore à Tuſculum.

La Colline Tuſculane ainſi que je l’ai dit commençoit au lieu appellé ad Decimum où eſt la Villa Ciampini. La première choſe qui s’en préſente là ſont deux Collines conſidérables appellées il Quarto di Borgheto d’un Bourg détruit dont il ne reſte que l’enceinte[1] : & elles offrent l’une & l’autre des ruines immenſes. Il n’en faut pas être étonné : les unes ne ſont que les ſortes de Murs de circuit faits avec la force dont ils avoient beſoin pour ſoutenir le terrein ; & les autres pour y ménager les nombreux Terre-plains qu’on y vouloit avoir malgré le penchant. Plus à gauche vers Fraſcati il eſt une autre Colline plus grande encore ſur tout en longueur, où eſt la Villa Spa-

  1. Quelques Antiquaires ont beaucoup raiſonné ſur la déſertion de Borgheto. La vue de ſa haute enceinte ſans autre ouverture que celle d’une Porte médiocre qui privoit entièrement d’air les maiſons baſſes qu’elle enfermoit en préſente une cauſe qui diſpenſe d’un chercher d’autres.