cette distance, qu’on y reconnoit tres-bien.
M’y étant détourné l’eſpace qu’il marque,
c’eſt-à-dire, deux Milles, je la trouvai
noïée d’eaux. L’examen de leur cauſe
me découvrit une infinité de ſources que
le lieu offre de toutes parts, comme celui
de leur qualité me fit connoitre une
eau fort claire, & fort bonne. On la nomme
en général l’Eau de Peſori. Il eſt remarquable
qu’un des caractères de la Tépula
marqués expreſſément par Frontin,
c’eſt de n’être pas d’une ſeule ſource,
mais une collection de pluſieurs. Ou cet Ancien,
me dîs-je alors à moi-même, n’eſt pas
le guide ſeul capable de nous éclairer ſur
les Eaux antiques, ou celle-ci est celle
I. Alex. Farneſ. Card. Aquam Tepulam ad publicum asum collegit..
II. Card. Barberinus Abbas Comment. Aquam Tepulam iterum dilapſam publica utilitaria & privatis uſibus Monaſterii & Æraria reſtituit.qu’il appelle Tépula. Cette qualité eſt
donnée par deux Inſcriptions modernes à
l’eau qui tourne juſqu’à la broche à Grotta-Ferrata.
Mais elle a deux exceptions
les plus manifeſtes ; la première, de naître
ſur le chemin qui a ſuccédé à la Voïe
Latine, & d’être par là non deux Milles
à la droite de cette Voïe, comme le dit
Frontin, mais ſur cette Voïe même ; &
la ſeconde d’obliger de s’avancer dans
cette Voïe non juſqu’au X. Mille ſeulement,
mais juſqu’au XII. Je dirai bien-
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