Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 2.djvu/289

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ſeulement il ne demande point, mais que ſi on vouloit lui donner, il iroit de ſes maximes de ne pas recevoir. Sur quoi on ne peut que faire la reflexion ſur le bonheur du Grand qui trouve des pareils hommes. Le proffit de l’amitié qu’il lie avec eux, eſt tout de son coté. Le Philoſophe reçoit de lui tout au plus ce qu’il trouveroit aiſément par tout, la Nature aïant pourvu que le néceſſaire ne ſoit de difficile aquiſition nulle part ; & il recoit du Philoſophe ce qu’ils chercheroit envain dans ſes coffres, dans ſes titres, dans ſon crédit, ainſi que dans la foule vile que tout cela lui attire, la Sageſſe & la Gloire. Mécéne en eſt un grand exemple. Il fut le Compagnon d’Agrippa dans la faveur d’Auguſte. Mais quoique tres inférieur à lui en mérite, il ne le ſurpaſſe pas moins en célébrité par le ſeul diſcernement qu’il eut de se faire l’Ami de Varius, de Virgile, & ſur tout d’Horace. L’Ode dont eſt tiré le Texte qui nomme la Campagne de Tuſculum, eſt d’autant plus belle, qu’il en réſulte tout cela, ſans qu’elle contienne rien qui ne ſoit auſſi flateur à celui à qui elle eſt adreſſée, que modeſte dans celui qui l’écrit. Il en reſulte encore plus