Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 2.djvu/374

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Mandèle d’Horace. Pour moi, ajoute-t-il, je ne ſaurois voir comment une Vallée traverſée pour un tel ruiſſeau pût avoir les aſpects exprimés par le Poëte. Ut veniens dextrum latus adſpiciat Sol[1]. Tout ce qui a été dit ſur l’opinion de Biondi doit faire ſentir d’avance la manière lâche & louche dont Cluvier l’expoſe & la réfute. Ses paroles ſupposent que Biondi prétend que Rio-Sole non Rio-del-Sole comme il l’apele, a une Vallée dans la quelle il coule ; mais ni la chose n’eſt vraie, ni Biondi ne la dit. Cet Auteur infidèlement expoſé, eſt encore plus miſérablement combattu. Toute la difficulté qu’on lui fait ſe reduit, à celle qu’on trouve à voir, comment une Vallée percée d’Orient en Occident auroit pu avoir les aſpects marqués par Hor. Nous avons vu qu’on en doit faire bien d’autres, & ſi outre que celle que Clu-

  1. Blondus & qui eut ſequenti Digentiam hunc rivum interpretantur qui inter Farfarum & Galentinum amnes vulgari nunc adpellatione dicitur Rio-del-Sole ab ortu ad occaſum verſus in Tiberim defluens, Pagumque Mandelam volunt eſſe oppidum huic rivo adpoſitum vulgo Poggio-mirteto dictum. Verum quomodo Vallis quam hic rivus medius tranſit, veniens dextrum latus adſpiciac Sol minime equidem video : quum ex ortu iu occaſum ſit protenſa Phil. Çluv. Ital. ant. lib. II, cap. 9. pag. 671.