Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 2.djvu/448

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CXLI. Ceux des Piſons des Brutus & des Caſſius.

Mais des Campagnes bien autrement propres au tems de la Republique furent celles, dont les ruines rempliſſent tout le flanc du Mont où eſt la promenade de trois milles appellée de Carciano. Le nom de Piſonetti que porte le lieu des plus belles, c’eſt-à-dire, des celles qui offrent un amphitéatre de ſept Terraſſes dans les ſubſtructions qui en reſtent, ne doit pas laiſſer douter qu’elles ne ſoient les veſtiges de la M. de C. des Piſons ſi connus dans l’Hiſtoire, ſur-tout, celui qui étoit Conſul lors de l’exil de Cicéron & qui fut rendu, par l’éloquence de cet illustre oprimé, de ſi infâme mémoire.

Le nom de Carciano' corrompu de celui de Caſſianum n’eſt porté par tout ce quartier, que pour avoir été anciennement une poſſeſſion de C. Caſſius comme le prouvent des Actes mêmes des derniers tems rapportés par Ughelli dans ſon article de l’Égliſe de Tibur. Et comme nous ſavons par Cicéron que les Brutus eurent également un Tiburtinum[1], qu’on


    Hic Tiburtina jacet Aurea Cinthia tetra
    Accessit Ripæ, laus Aniene tuæ.
                          Id. lib. IV. v. 620.

  1. Evenit, ut ruti in Tiburti oſſemus Ego & Brutus