Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 2.djvu/464

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du texte ancien, qui compte un Pryfanien parmi les Magiſtrats[1], & que ſon objèt étoit de juger du mérite envers la Patrie & de le récompenſer, de ce qui eſt rapporté dans Cicéron de Socrate, qu’interrogé par ſes juges ſelon une forme du droit attique, de quoi il s’éſtimoit digne d’après les accuſations, repondit ; d’honneurs & de récompenſés notamment de la plus glorieuſe qui eſt d’avoir la table du Prytanéè[2]. Si Hadrien eut aimé les Sciences & les Arts, pour leſquels il ſe montra ſi paſſioné en vrai Sage, il ſe ſeroit borné à retracer dans ſa Campagne des lieux ſi reſpectables. Mais comme parmi ſes connoiſſances il compta peu celle en quoi un de sept Sages faiſoit conſiſter toute la Philoſophie, qui esſt la conoiſſance de ſoi même,il n’accrut pas ſeulement ſon Tiburtinum d’une Tempé, mais encore d’un Canope, &

  1. Non vis niſi Conſul aut Prytanis, aut Cerix,aut Suffes adminiſtrare Rempublicam. Senec. de tranquill. vitæ cap. 3.
  2. Cum interrogatus Socrates eſſet quam æſtimationem ſe meruiſſe fateretur reſpondit ſeſe meruiſſe, ut ampliſſimis honoribus & præmiis decoraretur & ut ei victus quotidianus in Prytaneo publice præberetur qui honos apud Græcos maximus haberetur. Cic. de Orat. lib. I. n. 54.