Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 2.djvu/480

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Tibur que fut la Mais. de Camp. d’Hor. demande ici ſans doute, ſi des preuves qui l’y ont fait croire, on ne peut pas inférer au moins que le Poëte n’y manqua pas de quelque petite maison où il put faire tant de ſéjours qu’on reconnoit. Mais on eſt obligé de répondre que deux raiſons s’oppoſent à ce qu’on puiſſe laiſſer à l’opinion ce retranchement. La première c’eſt l’impoſſibilité d’accorder une telle Maiſon même avec les textes exprès d’Horace, & la ſeconde eſt l’inutilité qu’il y auroit de la ſuppoſer.

Nous avons déja vû tous les textes qui établiſſent d’une manière ſi triomphante l’unité de la M. de Camp. d’H. qui fut celle de Sabine. Ces textes excluent toutes autres Maisons de Campagne quelconques, mais nulle autant que celle qu’on pourroit ſuppoſer à Tibur. Horace en effet en aſſurant qu’il n’avoit que ſa ſeule Campagne Sabine, n’auroit pu omettre la mention de celle qu’il auroit pu avoir dans ce lieu, que par la régie qu’on peut compter pour rien ce qui n’est que peu de choſe. Or une telle régie n’eut jamais moins de matière que pour des Maiſons de Tibur. On ſe rappelle l’épigramme de Catulle