Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/153

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Le Nar acru du Vélin dés la Ville que je viens de nommer, & enſuite l’Anio qu’il recevoit lorſqu’il étoit prêt d’arriver à Rome, le rendoient dés cette Capitale juſqu’à la Mer d’une profondeur ſingulière, dont on ne pouvoit juger cependant que par les Navires dont il y étoit capable, le limon qu’il charrie du terrein gras qu’il perce le rendant toujours trouble, ce que j’ai dit ailleurs fonder l’épitéte de Blond que lui donne la poëſie. Virgile ne nomme ici le Tibre que pour les habitans des ſes bords. Il ne pouvaient être plus nombreux autre-fois n’eut-ce été que ceux des chateaux qui les couvroient[1], mais on y en chercheroit envain à préſent dans toute la partie qui appartint à la Sabine qui fut depuis l’Anio jufqu’au Nar, ſi l’on en excepte la petite portion de l’embouchure de l’Hymèle.


LXIII. Fabaris ou Farfarus, & Regille ſitué ſur ſes bords, au lieu où eſt Monpée.

La ſeconde Rivière nommée par le texte c’eſt le Fabaris que nous avons vû appeller Farfarus par Ovide, d’où eſt venu le nom de Farfa, qu’elle porte à pré- .

    lis : nec ſic quidem præterquam trabibus verius quam ratibus. Plin. lib. III. cap. 5.

  1. Pluribus prope ſolus quam cæteri in omnibus tetris amnes accolitur aſpicturque Villis. Id. ibid.