Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/184

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par Rocca-giovine, que par des pentes douces qui n’y ſont pas ſans leurs lieux naturels de repos. Elles forment une montée non ſeulement commode, mais des plus agréables. Cette dernière qualité leur eſt aquiſe tant par la beauté particulière de cette partie du Mont, que par les vues dont leur forme d’amphitéatre invite à jouir succeſſivement. Par elles ce Mont doit être conſidéré comme les Galléries du Château annoncé par les ruines. Son Poſſeſſeur n’eut pas ſeulement la plus grande facilité de s’y aller perdre, comme Horace dit qu’il le faiſoit, ce qui lui donna en une occaſion la rencontre d’un Loup affreux qui ne lui fit pourtant aucun mal[1] ; mais il ne pouvoit manquer d’y conduire les Viſites ſur tout Philoſophes, qui n’aiment rien tant que les beaux ſpectacles de la Nature. Nul lieu ne fut d’ailleurs plus propre à ces parties, qu’on aime tant à faire dans les Campagnes qui y invitent. Celles qu’y faiſoit Horace ne pouvoient être plus agréables. On y donnoit toute liberté aux Mu-

  1. Namque me ſylva Lupus in Sabina
    Dum meam canto Lalagen, ultra
    Terminum curis vagor expedicus
           Fugit inermem. Hor. lib. I. Od. 22.