Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/193

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Déeſſe non Sabine mais Étruſque, d’après ſon nom qu’il dit avoir été non Vacuna, mais Vacumna, & d’après une grande expédition des Étruſques en Ombrie, par laquelle leur Déeſſe Vacune put paſſer en Sabine[1]. La première de ces raiſons n’eſt qu’une pure imagination démentie par le monument même que Gori rapporte, où Vacune n’a que le nom qu’on lui connoit. Outre que la ſeconde, que les Étruſques aient porté Vacune dans l’Ombrie d’où elle a pu paſſer en Sabine, n’exprime que des poſſibilités, elle manque de ſon fondement eſſentiel, qui ſeroit quelque raiſon de croire, qu’ils l’avoient eue, raiſon qu’on ne peut pas plus montrer, que Gori ne la montre. Hors Rome en effet, où nous verrons qu’il eſt probable qu’il y eut un Temple de Vacune pour les raiſons que nous dirons, il n’eſt que la Sabine, qui offre les autels, & les mo-

  1. Selon Gori parceque quelques Divinités Étruſques le terminent, en umne, comme Volumnia, Titumnus, Picumnus, toutes celles qui ont des noms ſemblables doivent être de la même Région : il auroit de la peine à prouver ſa propoſition par rapport à Vertumnus & à Portumnus &c. Mais quoi qu’il en ſoit de cette raiſon elle n’a pas d’aplication à Vacune. L’Inſcription de cette Divinité qu’il rapporte eſt celle-ci : Sanctæ Vacunæ Sacrum. M. Coccilius M. F. Cruſt. Sabinus Mil. Leg. XVI. Gemin. & L. Coccilius Levinus Sacerdos. V. S. L. M. Gori Muſ. Etr. ubi infra.