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Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/223

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avoient précédé avoient toujours rendu l’V conſone latin, par leur Diphtongue ὀυ comme on le voit non ſeulement dans les écrits comme chez Strabon, où la voïe Valérienne, par exemple, eſt écrite Ουαλερια, mais encore dans les Monumens comme dans les médailles de Veſpaſien, de Verus &c : les Grecs au contraire du tems que nous avons marqué, n’emploïerent plus que leur ϐ pour les mêmes occaſions. La choſe peut avoir eu pluſieurs raiſons, dont la principale eſt le changement de la prononciation, arrivé également dans les deux langues. On inférerait que les Latins avoient prononcé dabord l’V conſonne, d’une manière qui repond au Diphtongue dont les Grecs le rendoient, de l’étimologie qu’on lit chez les anciens de la parole Vagire. Ils la tirent du cri même qu’elle exprime. Elle ſuppoſeroit ainſi que l’on voit, que les anciens proroncerent Ouagire puiſque c’eſt oua & non va que l’enfant crie. On pouroit juger que c’eſt vers Claude que ce ſon rude prit la place du ſon doux, du Digamme Fc’eſt-à-dire de l’F renverſé, que cet Empereur avoit voulu qu’on ſubſtituat à l’V qu’on voit dans les monumens de ſon Empire notamment