Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/319

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Phénomène dont la plupart des Étrangers qui abordent à Rome ſe moquent comme d’un préjugé moderne, qu’il paroit que l’Antiquité ne l’a pas moins eu. On s’en convainc par la manière dont on voit que les Anciens les plus graves ſe ſont exprimés. Tite-live dans ce récit, dont nous avons déjà eu occaſion de parler touchant cette Garniſon accordée par Rome à Capoue, & qui au lieu de la défendre projettoit de s’en emparer, exprime ainfi les motifs dont elle s’excitoit : qu’il n’étoit pas juſte que des Lâches qui ne ſavoient pas défendre l’aménité de leur Païs en jouiſſent, & que ceux dont ils avoient imploré le courage n’euſſent pour prix de leurs fatigues que de s’en retourner ou pour luter contre un danger continuel dans le Sol également aride & peſtilentiel des dehors de Rome ou pour ſouffrir au dedans de ſes murs la contagion qui avoit celle de particulier qu’elle ne les deſemparoit pas qui étoit celle d’une Uſure toujours croiſſante[1]. On voit dans ce texte les lieux

  1. An æquum eſſet dedititios illa amœnitate perfrui, ſe militando feſſos in Peſtilenti atque arrido circa urbem ſolo luctari, aut in urbe infideutem labem creſcentis in diem fœnoris pati. Tit. Liv. lib. VII. verſus finem